samedi, novembre 20, 2004

La vie de quartier

La vie de quartier a du bon! On peut descendre faire ses courses et tomber sur une vieille copine qui prend son café au bistrot le plus crade de la rue. La convivialité y est très sérrée entre les alcoolos du coin et les intellos du journal Libération à côté, tout ça parce que c'est le seul trottoir où le soleil sévit lors du déjeuner. On y fait donc terrasse l'été.Les Enfants du Marché Rouge a été sauvé, je vous le donne en mille, par la municipalité devenue rouge.Plus, les activitées culturelles proposées par nos élus. A l'heure de ma retraite, j'en profite, faisant de petits pas entre tous ces divertissements. Durant trente ans je m'exilais dans les hauts lieux de l'intelligensia où l'on me donnait rendez-vous. Lipp n'est plus ce que c'était depuis la mort du patron, monsieur Caze, je n'aime pas les maitres d'hôtel à moustaches. Au Flore il n'y a plus de tablées que d'homoxexuels à l'étage, le bas étant fagocité par le vulgaire passant. Et au Select où nous déjeunions souvent, les prix font fuir mes ex boys friends qui restent en famille.
Je me console en épluchant les programmes télés sous le figuier du minuscule square de la rue des Moineaux. L'espace numérique est face au Franprix, très pratique pour ne pas jeûner. Et somme toute, les passants sont plus souriants qu'en province. tout cela est gratuit. Avec la carte vermeil j'ai l'accès aux transports urbains et à la piscine. Comme je me lève tard, ce beau programme est rarement réalisé au complet lorsque la nuit tombe, et que chacun est chez soi devant les infos.