mercredi, mars 23, 2005

Les Quais de Paris

C'est un délice de marcher sur les quais par beau temps. Du Pont de l'Alma au Pont des Arts, j'ai biché, me disant que les touristes devaient payer cher ce plaisir de fouler notre sol, mais ils s'engouffrent pas centaines dans les bateaux mouches, et saluent au passage les pauvres piétons que nous sommes. Si je m'approche de l'eau et que je fais abstraction du bruit des moteurs, je vois la Seine agitée comme une mer qui se lève, et des jeunes gens enlacés comme aux premiers jours de l'amour. Quel besoin de voir du pays, Paris me ravit, si mes poumons ne protestaient pas, ni mes oreilles ne grinçaient.
Durant le gel, j'ai pù me croire aux sports d'hiver en regardant les patineurs sur l'esplanade de l'Hôtel de Ville. Mes cartilages m'interdisent tout geste virevoltant, mais les ados de banlieues sont rois de la glisse par la pratique des rollers.
Le seul reproche que je me fais, c'est que ce plaisir de Paris soit devenu un plaisir solitaire, aucun bras auquel m'accrocher.