jeudi, juillet 20, 2006

à l'ombre d'un wagon

Samedi je marie une copine, je suis bien obligée de rentrer dans la fournaise parisienne, je ne puis me porter pâle, elle est toujours venue me chercher lors de drame.Je lui ai demandé si elle allait enterrer sa vie de garçon: Cela fait 27 ans que j'enterre ma vie de garçon!
Une surprise: entre Trouville et Lisieux la SNCF nous a distribué une demi bouteille d'eau minérale à chacun et le train était climatisé.


Je n'ose appeler mes amis, la famille leur en voudrait qu'une relation extérieure fagocite leur protégé dans les replis de sa vieille santé. La loi, la morale, tout est de leur côté. C'est le silence qui nous est échu à nous pauvres ex-maitresses de qui on ne prend même pas de nouvelles alors que nous avions un dialogue ininterrompu durant près d'un demi siècle, et de notoriété publique.
L'été est non seulement torride mais long, chacun dans ses campagnes, mon frère allemand qui voulait me recevoir se déplace en famille, pas de place pour moi à Dresden. Je pourrais aller sur le lac où travaille mon neveu David, je crains que ce ne soit plus l'âge de mes os pour un sac à dos de campeuse. Reste mon copain Janot dans la Montagne Noire qui attend depuis douze ans que nous redansions un tango en septembre. Vu l'horreur des évènements au Proche Orient, l'exode n'est pas forcément ce qu'il y a de plus sexy.

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