jeudi, décembre 21, 2006

Il est doux d'être anonyme dans les grandes villes

Toujours aux périodes de fêtes, je flippe: "Qu'est-ce que tu fais? -Je reste dans mon lit!" Avant, je fais la tournée des médecins, et puisqu'ils ne m'hospitalisent pas, je jeûne histoire de parfaire ma santé. On a la manie de vous souhaiter Bon Noêl! Joyeuses Pâques! Que le Nouvel An t'apporte tout ce que tu désire! Et plus communément: Bon week-end! A chaque fois c'est le doigt sur la plaie, tous les jours sont bons à prendre sauf ceux-là. En semaine on vaque à ceci, à cela, mais les voeux exigent que vous vous amusiez.Hier soir sur Arté un film de Charles Matton Rembrandt lequel n'avait pour toute consolation des viccissitudes de sa vie de père, que le travail.
A Bruxelles j'ai trainé durant 24h dans les ruelles en colimaçon autour de la Grand Place. Je n'y avais plus aucun repère, que des échoppes proposant de la bouffe. Le garçon de la taverne a fait la gueule parce que je ne prenais qu'une soupe. J'écoutais les accents mêlés des flamands et des wallons, c'était gai! Avec ce sentiment d'exil d'une douceur nostalgique se mêle celui d'être entièrement libre, personne de rencontre à qui rendre des comptes. Vous pouvez vivre à Paris depuis votre enfance, et bagnauder dans des quartiers comme un touriste, nez en l'air sur les bâtiments, cassecroutant du surplus de petit-déjeuner pris en douce au buffet de l'hôtel.Cet anonymat là, on ne l'a pas en province, chacun saurait que je dine, dort, et baise seule.

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