jeudi, octobre 25, 2007

L'interprétation

Mon côté passéiste m'empêche de goûter le sel d'une nouvelle interprétation, je ne peux voir un Maigret sans me souvenir de Jean Gabin, je n'irai pas visionner un nouveau Boudu sauvé des eaux sans Michel Simon, Brigitte Bardot n'a jamais été remplacée quelque soit la sophistication d'une autre actrice qui a chanté Ma Harley Davidson, Humphrey Bogart et celle qui lui a offert un sifflet en or afin qu'il l'appelle, Laureen Bacall, ils resteront le couple mythique du cinéma américain, sans parler de Marylin Monroe qu'aucune starlette aussi douée fut-elle pour le tortillage du cul n'arriva à sa grâce mêlée d'infinie tristesse lorsqu'elle sussurait d'une voix détimbrée les mots d'amour à ses partenaires. Ainsi va la culture, quand on a une pléiade de voix si particulières, de physiques inimitables, l'on ne peut s'arranger du talent de ceux qui revisitent les grands, les uniques, lesquels ont marqué de leur sceau une oeuvre, un chant, comment faire mieux que Brassens, Gainsbourg, et les autres. Les jeunes, neufs dans leurs goûts, peuvent ne pas avoir les oreilles pleines de timbres si particuliers que seule la chanson les séduisent, je me sens amputée de n'avoir pas des ouïes nouvelles et un regard vierge.

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