lundi, décembre 17, 2007

Après l'Amour ( Walter Lewino)

PAUVRES MEUFS
Il y a celles qui se jettent aussitôt sous la douche : rarement de bons coups.
Celles qui restent un long moment immobiles, fermant les yeux : elles pensent à autre chose, à ce qu'elles vont raconter à leurs copines.
Celles qui se collent à vous, n'en finissent pas de vous prodiguer de chastes caresses, de vous léchouiller bien tendrement : drames à l'horizon, difficile de s'en débarrasser.
Celles qui parlent de leur enfance, de leur papa, de leur maman : le genre chieuses, pas matures pour deux ronds.
Celles qui se retournent et entament un petit roupillon : pas mal, à suivre.
Celles qui vous racontent leurs fausses couches, leurs IVG, leurs dérèglements vulvaires, leur prolapsus, leurs démêlés hormonaux avec la pilule : courage, fuyez, fuyez.
Celles qui se mettent à jouer avec votre organe rassasié, lui parlent comme s'il s'agissait d'un poupon ou d'une petite marionnette : grotesque.
Celles qui ont honte, qui jurent qu'elles n'ont pas pour habitude de se jeter dans le premier lit venu, mais cette fois c'est différent, elles ne savent pas ce qui leur est arrivé : c'est souvent vrai, à manipuler avec délicatesse.
Celles qui remettent aussitôt leur slip après l’avoir reniflé : à oublier.
Il y a celles qui vous supplient de ne pas toucher à leur petit trou de derrière alors qu’elles en rêvent. Intéressantes.
Une fois, cas unique, elle a bondi sur la moquette, repoussé les meubles et s'est mise à faire des mouvements d'assouplissement, puis sa petite gymnastique façon aérobic, le cul à l'air, les chairs fébriles : craignos.
Celles qui s'installent à la chinoise, foncent vers votre kitchenette sous prétexte de faire un petit café et s'attaquent à la vaisselle sale, entreprennent un semblant de rangement en ronchonnant : pas forcément les plus mauvaises.
On m’en a signalé une qui faisait le signe de croix avant et après. J’aurais bien aimé l’essayer.
Il y en n’a pas beaucoup qui vous disent merci.


PAUVRES MECS
Ils y a ceux qui se dégonflent au dernier moment. On sourit ironiquement
Il y a ceux qui sont incapables de vous déloquer. Dégrafer un soutif dépasse leur compétence. Suivant l’humeur en prend l’opération en main ou on les laisse se démerder.
Il y ceux qui débandent aussitôt qu’ils vous ont pénétrée et se termine à la main. On les encourage, ils aiment bien.
Il y ceux qui vous abreuvent d’obscénités, généralement sous forme d’autosatisfaction. On se tait.
Il y a ceux qui rêvent de votre bouche gourmande, mais qui craignent que vous ne leur sectionniez leur engin sacré d’un coup de dents. On passe à la suite.
Il y a ceux qui veulent savoir s’ils n’ont pas étaient trop mauvais. Répondre : « avec toi c’était différent »
Et tous ces connards qui se pousse du col (de l’utérus) qui n’ont pas compris qu’on leur a joué la comédie de l’orgasme. On se contente de leur avouer que vous ne savez plus où vous en êtes. Ca les pousse à l’extase.
Il y ceux qui sont obsédés par la taille de leur organe et qui finissent toujours par déclarer qu’il vaut mieux une petite vaillante qu’une grosse flemmarde. On approuve en silence.
Il y ceux qui expliquent leur défaillance, exceptionnelle, ça va de soi, par de la fatigue due au boulot, des ennuis familiaux, une météo défavorable, le fait que quelque chose en vous lui rappelle sa mère, la panoplie de leurs explications est impressionnante. Compatir en hochant du chef !
Il y a ceux qui, mission accomplie, bafouillent une excuse pour se tirer au plus vite. A encourager
Il y a ceux qui vous demande presque merci. Il n’en reviennent pas qu’une femme aussi séduisante leur ait offert ses charmes. On applaudit du bout des doigts.
Il a ceux qui vous disent presque pardon.
Il y en a même qui rotent pendant, voire qui pètent après.
Enfin il y a ceux qui ne vous font pas fait jouir mais qu’on aime ; et ceux qui vous font jouir et qui sont des cons.
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