lundi, septembre 14, 2009

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Le Nvf chez les sourdingues 13 septembre, 2009
Posté par walterlewino dans : POESIE-LITTERATURE, SOCIETE, DECROISSANCE , ajouter un commentaire

Hier, au bourg, grand gueuleton annuel des vieillards de la commune, organisé par Yves. Age minimum, 60 ans. Le NVF ne pouvait pas y échapper. Il y est allé en voiture pilotée par Marie-Antoinette, la doyenne, 96 ans. Recueillement au monuments aux morts, puis apéro, du kir, sous la halle, offert par la mairie. Pour le gueuleton, Yves a placé Marie-Antoinette à côté du NVF et en face du doyen, René, 90 ans, mais toujours fringuant, en paraissant vingt de moins. Après près d’une heure le gueuleton démarre. Gueuleton des vieillards? ou gueuleton des sourdingues? C’est fou ce qu’en campagne on perd vite l’ouie. La disposition des lieux, où s’entassent une centaine de mastiqueurs au ratelier chancelant et un petit orchestre à la trompette dominante, ne favorise pas l’accoustique de cette salle des fêtes, une ancienne grange joliment transformée par un Gaby remarquable charpentier et limite artiste. On ne voyait que têtes penchées et mains courbées sur les esgourdes. Le NVF est quand même parvenu à faire son numéro. Vous le connaissez. Il a rappelé à Marie-Antoinette que cela fait des années qu’il lui supplie de faire un enfant avec lui. Succès mondial garanti. Pas une télé ne manquerait à l’appel, couche culotte et tout le tointoin offerts. Marie-Antoinnete qui est une merveille de presque centenaire, Dorothée a écrit d’elle quelle part que c’est une”aristocrate”, hausse les épaules en souriant. Les femmes qui nous entourent et qui connaissent la réputation sulfureuse du NVF demeurent oreilles tendues et éclatent de rire. Et que dire quand le NVF explique à Marie-Antoinette que si elle a oublié comment les enfants se conçoivent, après tout elle n’en eu que deux, il se charge volontiers de le lui rapeller. Ce qui est pure vantardise.
Après le repas, copieux, et à l’évidence prévu pour des travailleurs de force, la vraie fête commence. Dédé, le maire, qui est accordéoniste, se joint au trompettiste-chanteur. Et des couples, plus alertes qu’on aurait pu le penser, se mettent en branle, sur des airs anciens ou tantôt on se frotte et tantôt de se trémousse. Marie-Antoinette et le NVF, ni frotteurs ni trémousseurs ont alors salué l’assistance, embrassé le maire entre deux octave et sont partis à la recherche de la petite Peugeot dont Marie-Antoinette ne se souvenait pas où dans quelle ruelle du petit village elle l’avait garées.
Ainsi va la délicieuse vie dans nos campagnes en désuétude et vous voudriez que le NFV rentre à Paris, son village d’origine, pour terminer ses élucubrations dont plus aucun de ses éditeurs ne veut?

A un de ces jours !
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