vendredi, mars 19, 2010

(76)*« Olga, ne connaissez-vous pas de peintres ?
-Non ! »
On cherche dans la bibliothèque de gros livres à revendre. Aucun ne m’appartient.
Je vous rencontre dans une foire. Votre actuelle égérie s’éloigne un peu de nous:
« Vous en êtes amoureux ?
- Oui bien sûr ! »Je vous plante une longue aiguille dans la colonne vertébrale afin de vous empoisonner. Cela n’agit pas, mais l’aiguille demeure dans votre dos. Alors j’abats ma tête dans votre cou. Joue contre joue, vous me bercez longuement. Je sens un tout petit peu le désir de votre ventre, pas trop.
Mes cheveux sont encore mouillés et ma mise en plis mexicaine se défait. C’est à un voyou que j’emprunte un peigne et, provocante, je me coiffe devant lui afin de vous prouver mon indépendance.
Je tourne dans un court métrage. A la fin, comme d’habitude, on me demande de me dénuder dans un contexte soi-disant quotidien, en faisant le ménage, ou tout autre geste qui me mettrait face à la caméra. Je pense à mon âge, à la cellulite sur l’estomac, à la peau plus assez pleine pour être sans plis. Bref, je refuse, jusqu’à ce qu’ils trouvent le prétexte que je tape sur un clavier de machine à écrire, ce qui me met trois-quarts de profil. J’ai une fourrure, que j’enlève dans le mouvement. Il y a une autre peau en-dessous, et encore une autre, ceci une quinzaine de fois, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pellicule dans l’appareil. Je suis très heureuse de cette diversion, l’imaginant plus érotique et fantastique qu’un nu intégral.

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