lundi, août 09, 2010


(86)*J’ai laissé la chambre du dessus à Gitt. Elle a tendu des draps sur tous les murs ainsi qu'au plafond, en forme de dais. Le tissu est dans le même ton que la peinture, un ravissant bleu lavande sorti des boules à blanchir de nos grand-mères. « Car le plafond suintait », disait Gitt.
La pièce à côté, bien que plus petite, aurait été plus pratique. Il y a un lit étroit face à une cheminée, et au fond un coin cuisine. Il suffirait de tout nettoyer et de repeindre pour avoir une chambre avec "un feu de bois".
Je descends au rez-de-chaussée, ma peau devient celle d’une femme de couleur, douce et sombre, si douce qu’on sera, je l'espère, forcé de la caresser. Je m’étends sur le grand lit carré, plongeant voluptueusement entre les draps de soie rose, offrant mon dos à l’éventuel amant.

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