lundi, novembre 15, 2010

J'ai les crocs de ne pouvoir mâcher!

Après vingt ans où il me consolait d'une bise sur la joue car la douloureuse était salée, mon dentiste a dit Non! à la CMU. Mon bridge provisoire s'était fait la belle pendant les vacances. Une jeune femme au premier dispensaire: "Je suis navrée d'être aussi catégorique mais vos dents sont infectées, il faut les arracher et vous mettre un dentier! C'est tout ce que vous aurez droit avec la CMU! Sinon, il y a la greffe osseuse, puis les implants, à votre charge!- Mais vous pouvez me donner des antibiotiques? - Ça ne sert à rien, il faut les arracher!"
Ne voulant pas en démordre je vais dans un autre dispensaire: Il n'y a pas de place, nous sommes complet, allez aux urgences à la Salpêtrière!
J'y attends mes trois heures comme tout le monde, une ravissante asiatique: Je regrette, je n'ai pas le matériel pour vous soigner, téléphonez à l'hôpital d'Yvry, mais il y aura sûrement un long délai d'attente!Elle me passe gentiment un doigt sur la gencive, comme je n'ai pas mal, pas d'ordonnance.
Je vais donc dans un autre dispensaire où j'ai mon médecin traitant, afin qu'il me conseille, ce n'est pas son jour, et la semaine prochaine il est de congé.
J'ai le temps de pourrir sur pied avant que d'obtenir des soins...
Alors, pour enlever mon cafard j'ai vu le film de Igmar Bergmann En présence d'un clown
La consolation c'est de voir Schubert mourant qui dit: Je coule! puis il entend quelques notes de sa propre musique: Non! Je ne coule pas! Je m'élève!

Cela me fait penser à la chanson de Boby Lapointe Avanies et framboises, sont les mamelles du destin

Je poursuis ma quête du Grâl (croc) Pour SOS dentaire, c'est OK, rendez-vous possible
vendredi, sauf que nous ne sommes que lundi, je vais tenter un privé, en tous cas, merci au dentiste sourire!!! Et tiens donc! Ce privé que je vois de la part dudit docteur sourire, me conseille d'attendre que les dents tombent d'elles même, ce qui ne saurai tarder, les os autour des racines s'effrittent.

Cela me rappelle que récemment, au mois de juillet, je suis allée en province dans une unité de jour pour maladies mentales, afin de me faire aider pour un problème existentiel, faire le deuil d'une affectivité malsaine (sic), l'infirmière m'a interrogée durant une demi-heure et promis un RV avec la psy, j'ai attendu deux mois. J'y suis retournée fortuitement:"Ah! Je vous ai zappée!-Je peux espérer voir la psy?- Non! Elle ne vous dira rien de plus que moi!" Il faut dire que les infirmières sont femmes de terrain, je respecte...

1 commentaire:

tilly a dit…

Vous avez raison Dorothée : n'en démordez pas !
Mords (!) aux dentistes qui ne vous soignent pas comme il faut, mais faites attention quand même, les méchantes bactéries sont à l'affût de toutes nos brèches...