mercredi, septembre 28, 2011

(118)*Au lit, nos bustes sont étroitement enlacés. Son poitrail, ses seins si accueillants que j’embrasse avec ferveur. Il me baise la bouche comme un amant. Il me semble que du sang s’écoule de moi; me gantant d’un bout de drap, je m’enfonce un doigt dans l’utérus, lequel ne recèle aucune rougeur. Je m’en vais dans les bois pisser derrière un taillis. Pour revenir, je ne sais plus si à partir de l’hôtel j’avais pris le chemin tournant à gauche ou à droite, si bien qu’un trop long moment à grimper la colline, perdue, me fait augurer que je ne verrai plus Renaud, lequel croira encore à un caprice de ma part.
A une centaine de mètres il y a tout un village, alors que l’hôtel était isolé. Je suis incapable d’en donner le nom ni de le décrire aux passants qui pourraient me renseigner. Je constate que toutes les maisons avoisinantes sont bâties à l’identique.
Un énorme bœuf se trouve derrière nous. Il est si haut qu’il a l’air d’un dangereux bison. Peut-être n’est-ce qu’un taureau qui monte la colline. J’ai peur qu’il nous charge.

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