mercredi, décembre 21, 2011


(125)*Nous arrivons pour un tournage, Renaud et moi, dans un pays nordique. Dans le palace j’ai une suite de vedette. Renaud est le chef-opérateur du film, allons- nous faire chambre commune, comme dans la vie ?
Il est tendre, il me tient par les épaules, et pendant que la régie installe des glaces pour le maquillage, il propose que nous allions à la piscine. Mes racines ne sont pas faites, il y a les essayages de costumes, tout un planning pour la mise en route, mais personne ne me demande rien pour la première journée. Renaud invite une jeune fille aux hanches pleines à se joindre à nous. Elle n’a pas de maillot, il lui tend un gros billet pour qu’elle s’en achète un. J’enfile le mien, qui est filé. C’est un collant entier de danseuse, Renaud m’aide, le trouvant suffisant. La jeune fille est assise par terre près de lui, ses cuisses nues très appétissantes. Comment vais-je pouvoir travailler, alors que je suis déjà virtuellement cocue ? A la boutique de l’hôtel je cherche une toilette, des bas, un jogging, un pyjama, comptant sur mon statut de vedette car je n’ai pas un sou. Je n’ai qu’une paire de chaussures dorées et un sac minable qui ne contient que des fards périmés. Le magasin va fermer, je ne trouve rien qui m’aille.
Je dois dormir dans une chiotte. La porte battante, sur le modèle des toilettes d’école, permet de voir de l’extérieur s’il y a quelqu’un. L’odeur est d’autant plus forte qu’il n’y a pas d’eau, que des matières fécales restent dans ce W.-C. à la turque. Je ne peux m’allonger sur la terre meuble avec ces odeurs dans le nez.
Du coude au poignet je suis aussi velue qu’un animal aux longs poils frisés et gris comme mon pubis. Comment se fait-il que je n’aie pas songé à épiler cette toison ?

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