lundi, janvier 30, 2012

Carnet d'hiver

Au Sélect je me sens chez moi grâce aux garçons qui m'y ont vue durant des décennies déjeuner avec Sternberg et Lewino. Il y a les ivrognes de service, et des intellos, eux ne me regardent pas, je ne fais pas partie du monde littéraire.
Bref, ça me fait prendre l'autobus, promenade de santé oblige. Sans télé , Je ne peux broyer du noir absolu, des 17h, la nuit tombe.

Une jeune femme à regardé son compagnon une vingtaine de fois en lui parlant, lui, opine du chef l'oeil dans le vague puis reprend sa lecture, Elle, fourrage dans son portable. Puis les mots fléchés l'absorbent, elle en fronce le sourcil. Le voilà qu'il s'endort sur l'épaule de sa compagne.
Il vient de l'embrasser sur la bouche, puis il baille. Je pense à "Un Soir, un Train" d'André DelvauxMontand ne dit mot à Anouk Aimé durant le trajet Paris-Liège. Je suis comme une sangsue à m'imprégner de la vie des autres.

Je suis allée voir Patricia Lecomte qui signait son livre de photos sur la fête de l'humanité, la nuit, elle est encore plus speed qu'avant puisque maman.

Samedi, Je glande comme tout le monde, on m'a rendu un IPad, j'attendrais lundi jour de la SF pour régler cela avec ses camarades entre deux bières, ils s'amusent comme des gamins et ne craignent pas de de se faire charrier.

Le syndic ne sait toujours pas combien coûterait une antenne collective, si toutefois la copropriété en désirait une.
Dès que je n'ai plus de sorties programmées je songe à sauter dans un train.
Les gens sont très occupés en famille, c'est une contrainte que je n'ai jamais connue. On dit que les gens mariés sont moins suicidaires que les célibataires.

La rue est libre, c'est déjà bon de pouvoir respirer
sans soucis des concierges du quartier, c'est jour de brocante, des badauds du dimanche.
Ma voisine ne sait comment me mater alors elle écrase mon vélo contre le mur de sorte que je ne puisse le sortir sans me déchirer.

Je dors jusqu'à midi comme tous les artistes en somme. Le IPad est une invention d'enfer, même au lit il se laisse prendre sur les genoux, alors la tentation des nuits blanches, écrire ses miasmes.
Je n'arrive encore à me dépatouiller avec cet appareil, il n'en fait qu'à sa tête on m'avait prévenue que pour écrire ce n'était pas le pied! À la FNAC, ils ont expliqué
que ce n'était pas un ordinateur, qu'il n'enregistrait pas, autant pour moi, je ne pourrais travaille sur mon blog en nomade.

Lever le pied, ou rien! Cette devise, j'en prends soin, je prends le train.

Un
serveur de restaurant aurait dit à la cantonade: C'est une star déchue! Il me fait trop d'honneur , déchue voudrait dire tombée de très haut, hors ces termes ne sont pas appropriés à mes maigres prestations filmiques.
Peut être que pour le quidam une minute à l'écran c'est toute l'éternité.

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