mercredi, mars 19, 2014

Cleo de 5 a 7

de :
Agnès Varda
avec : Corinne Marchand, Antoine Bourseiller, DOMINIQUE DAVRAY, DOROTHEE BLANK, MICHEL LEGRAND
Sortie le
19 Mars 2014

1h30min
FRANCE / Comédie dramatique / Tout public
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Synopsis: 
La journée de Cléo, chanteuse de petit renom, hantée par la crainte d'avoir un cancer et attendant le résultat d'analyses médicales. Seule, elle réalise la teneur de l'indifférence de chacun, jusqu'à sa rencontre dans le parc Montsouris avec Antoine, soldat en permission qui lui apporte un peu de réconfort.
Séances
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Aujourd'hui
MK2 Beaubourg
Note:

Emile Torner

Décès d’Emile TORNER
Pcf Paris 15, 10 mars 2014
140310_Emile_cadre.pngLa section du Parti communiste français du 15ème arrondissement de Paris a l’immense tristesse de vous faire part du décès, dans sa 89ème année, ce lundi 10 mars 2014, à 14h15, à l’hôpital du Val-de-Grâce, de notre camarade Emile TORNER, militant communiste, ancien déporté-résistant (Buchenwald-Langenstein)
Nous partageons notre douleur avec ses camarades de l’Association Buchenwald Dora et Kommandos ainsi qu’avec Vanessa, sa filleule laïque et toute la famille Esmiol.
Ces dernières semaines, jusqu’à dimanche soir, les camarades se sont relayés pour soutenir Emile dans sa dernière résistance. Ils l’ont assuré de la poursuite de son engagement dans la lutte pour le socialisme, suivant nos convictions et notre analyse marxistes-léninistes. Il souriait hier soir quand un camarade de la RATP lui a proposé un peu de rhum antillais pour fortifier son eau gélifiée.
Dimanche midi, Emile a écouté et remercié son camarade ancien déporté, Bertrand Herz, président du Comité international de Buchenwald, qui lui a décrit les projets en cours pour la défense de la mémoire de la déportation à Buchenwald.
Ce matin, il avait perdu connaissance quand notre camarade Josette Gawsewitch est venue à nouveau le visiter.
Emile a chargé notre section du PCF, en la personne de son secrétaire, Emmanuel Dang Tran, membre du Conseil national du PCF, d’organiser ses obsèques et de régler ses affaires selon ses dernières volontés.
Nous vous communiquerons les informations dès que possible.
Vous pouvez dès à présent envoyer messages et témoignages aux adresses suivantes :
PCF Paris 15, 130 rue Castagnary, 75015 PARIS
Nous reviendrons plus longuement sur la personnalité, le parcours et l’engagement si forts de notre camarade et si cher ami.
 
140310_Emile1.jpg

mardi, mars 18, 2014

Cinéma le Champollion- Mk2 Beaubourg

Prochainement
19 mars 2014

Cléo de 5 à 7
Agnès Varda
,,  
Avec Corinne Marchand, Antoine Bourseiller,Jean-Claude Brialy, José-Luis de Villalonga, Michel Legrand, Dorothee Blanck.

journée de Cléo, chanteuse de petit renom, hantée par la crainte d'avoir un cancer et attendant le résultat d'analyses médicales. Seule, elle réalise la teneur de l'indifférence de chacun, jusqu'à sa rencontre dans le parc Montsouris avec Antoine, soldat en permission qui lui apporte un peu de réconfort.

Lors de la présentation devant le public j'ai eu un sentiment étrange que je viens d'analyser: c'est un flash back, un retour en arrière, car les gens dans la salle avaient en moyenne le même âge que nous lorsque nous tournions le film d'Agnès.
Et j'ai dit que l'intérêt de tourner dans un bon film c'était que cinquante après on avait encore le sentiment d'exister.




mardi, mars 11, 2014

Tu n'as rien vu à Hiroshima!

Le chauffeur me laisse devant un cloitre, il me faut remonter à pied tout le bd Magenta avant de découvrir l’Église Saint Vincent Saint Paul, elle est pleine, n'y rentre plus personne, même des photographes;  nous patientons durant une heure que la messe se termine, le soleil tape, les flashs crépitent, le parvis est  noir de monde, enfin apparait un cercueil tout blanc porté à bout de bras et vite déposé dans une limousine aux vitres fumées, j'ai oublié les fleurs blanches, uniquement, pas de couronne, en tête du cortège qui descend les marches Jack Lang bronzé comme descendu de ces cimes, je fais la bise à Claude Rich et et à sa femme, un petit signe à Jean Batiste Thierrée interprète de Muriel, il fait si beau que je prend trois autobus pour rejoindre le cimetière du Montparnasse, la cérémonie est terminée depuis un quart d'heure, me reste à faire la queue pour jeter une poignée de pétales blanches dans le caveau, et je vais attendre dans un bistrot avant la projection, du dernier Resnais, si je rentre chez moi je risque de m'endormir et rater la séance au Normandie UGC, rebelote pour trois autobus, les conducteurs ne connaissent pas les correspondances, ma sciatique me lance, je la calme avec du diafalgan, je ne vois pas Francois Hollande qui parait-il est là.
J'ai toujours eu des problèmes lors d’enterrement de mes amis, du fait de leurs légitimes, aujourd'hui je me suis dit qu'il n'y avait pas lieu, qu'avec Alain Resnais nous n'avions pas eu d'histoire intime, et bien il s'avère qu'il a été un homme de ma vie cinématographiquement!  

lundi, mars 03, 2014

Nuit et brouillard Documentaire réalisé en 1955 par Alain Resnais

SYNOPSIS

«Nacht und Nebel», la nuit et le brouillard, tel était le destin réservé par les nazis à leurs opposants politiques qui disparaissaient définitivement dans les camps de la mort. A leurs côtés et aux côtés des tziganes, asociaux, homosexuels, handicapés et Témoins de Jéhova, se trouvent tous les juifs d'Europe, concernés par la «solution finale», imaginée en 1942 par les nazis lors de la conférence de Wannsee. Les libérateurs des camps ont rapporté de leur mission des images insoutenables, mais nécessaires pour rappeler aux générations futures la réalité d'une horreur sans nom. Michel Bouquet raconte...

LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 21/10/2006


On aime passionnément Film documentaire d'Alain Resnais (France, 1955). Commentaire : Jean Cayrol, dit par Michel Bouquet. Image : Ghislain Cloquet. Musique : Hans Eisler. 30 mn. Rediffusion. Genre : dire l'indicible. A l'opposé du lavage de cerveau, il y a le secret de ce film : un massage de mémoire. Tout commence doucement, avec les images paisibles, en couleurs, d'un vague terrain. « Même un paysage tranquille... » : avec la patience implacable du réveilleur, le commentaire conduit tout simplement à un camp de concentration, là où « une drôle d'herbe a repoussé ». Les archives en blanc et noir prennent le relais pour rappeler la genèse nazie de ces lieux, les heures sordides qu'y vécurent les déportés, mais surtout cette singulière extermination au sortir des wagons, où « la mort fait son premier choix. Un second est fait à l'arrivée, dans la nuit et le brouillard ». C'est alors que surgit et resurgit l'atroce spécificité : « Avec au loin la flamme du crématoire... », « Il faut anéantir mais productivement... », « Quand les crématoires sont insuffisants, on dresse des bûchers... », « Les nouveaux fours absorbaient cependant plusieurs milliers de corps par jour... » Enfin, le film passe des mémoires aux consciences : « Alors, qui est responsable ? » (1) Avec le respect dû à ces morts que charrient les images, Nuit et brouillard pulvérise la scélératesse négationniste et vaccine contre toute tentative de revenez-y. Apre et poignant comme une vérité sortie du puits le plus nauséeux de l'histoire, ce chuchotement d'alarme lancé dès 1955 par la coalition sacrée d'Alain Resnais et de Jean Cayrol ne médit pas : il médite. Alors l'intransmissible cesse de l'être. Antoine Perraud   (1) Pour tenter d'échapper à cette question, les autorités françaises obtinrent, à la sortie du film, la suppression d'une vue de gendarme bien de chez nous en faction au camp de Pithiviers...

Antoine Perraud

VOS AVIS SUR Nuit et brouillard (3 commentaires)

un incertain regard

La disparition d'Alain Resnais

Alain Resnais est mort, je me permets d'écrire ici ce petit billet en hommage à l'homme qui, avec son compère Chris Marker, m'a donné envie de devenir cinéaste.
Alain Resnais pendant la mise en scène de ProvidenceAlain Resnais pendant la mise en scène de Providence © dr
Grâce à mon camarade Christophe Ruggia, j'ai pu voir son dernier film, Aimer, boire et chanter, une œuvre incroyablement intelligente et subtile. Une adaptation de la pièce de théâtre Life of Riley d’Alan Ayckbourn qui sort ce mois-ci en salle. Les acteurs y sont particulièrement justes. Ils interprètent un texte qui les fait naviguer selon leur rôle et les péripéties, entre la sincérité, les confidences, le mensonge, les manigances, et la répétition d'une pièce. Alain Resnais nous entraîne à sa suite, lentement tout d'abord, puis complétement, dans une jubilation intellectuelle qui est bien trop rare aujourd'hui. On voit dans ce film, à la fois le plaisir qu'il a à mettre en scène et comment il trouve des solutions au manque de moyens...
Dans ce film on voit bien que tout est possible aujourd'hui et qu'Alain Resnais est adepte du collage, de l'utilisation de toutes les techniques qu'il trouve à sa disposition. Je ne vais pas écrire ici un article de critique de cinéma, ce n'est pas mon rôle. Mais au lendemain de sa disparition, je me souviens qu'Alain Resnais avait fait ses études à l'IDHEC comme monteur, et j'ai choisi de suivre exactement sa trace. Je me souviens que modestement, il s'entourait d'auteurs brillants, Marguerite Duras, Jean Cayrol, Jorge Semprun, Jacques Sternberg. Ce que j'admirais le plus dans son œuvre, quand j'étais étudiant, c'est qu'il était pour moi le prototype de cet honnête homme, réalisant à chaque fois des œuvres maîtrisées, aux formes différentes, mais totalement construite, tout en traitant de sujets politiques, moraux, que si peu travaillait.
Il a fait des films, pas traité des sujets. Pourtant c'est lui le premier qui a réalisé un film sur la destruction des juifs en Europe, à une époque où un silence complet régnait. Je me souviens du choc, de la révélation pour moi à onze ou douze ans quand j'ai vu Nuit et brouillard. Je me souviens de ma joie, en montrant, à un de mes enfants, alors âgé de 10 ans, qui est resté scotché devant Les statues meurent aussi. Alain Resnais a construit une œuvre profondément politique, ancré dans son époque, jouant le rôle même dévolu aux artistes: émouvoir, faire réfléchir, prendre position, ne jamais injurier l'avenir.
Le producteur, Jean-Louis Livi, a fait une petite introduction avant la projection, parlant de lui comme d'un jeune cinéaste préparant déjà le suivant. Tout le monde savait dans la salle qu'Alain Resnais était vraiment malade.
Quand je suis rentré à l'IDHEC, Louis Daquin m'a demandé ce que je voulais faire, et je crois bien lui avoir répondu par bravade: "Je veux faire Alain Resnais". Je crois, modestement, que j'ai bien réussi, à suivre cette voie: je serais toujours, quoiqu'il arrive, en train de préparer le prochain.
Tous les commentaires
02/03/2014, 13:01 | Par alain Gillis
Bonjour POL,
merci d'avoir rédigé si vite.
Je reste pour ma part un attaché névrotique de Muriel. Rarement apprécié, je trouve.
02/03/2014, 18:38 | Par grain de sel en réponse au commentaire de alain Gillis le 02/03/2014 à 13:01
Moi aussi, Alain. Un de mes films préférés. Bon sang ce que j'avais pleuré, la 1re fois.... "Muriel" et "Hiroshima", les films que j'ai vus le plus grand nombre de fois, je crois....
02/03/2014, 13:32 | Par bérangère bonvoisin
Tous les acteurs l'aimaient. ( Je m'étais fait engager comme figurante sur "La vie est un roman, en 1982, pour pouvoir observer sa façon d'être et de travailler, et il nous traitait nous, les figurants, avec beaucoup de respect et d'amicalité). Et je me souviens du choc reçu à " Providence". Merci Pol pour votre billet.
02/03/2014, 13:54 | Par Pipotin
Merci Pol. Je copie le commentaire que j'avais mis ce matin sur un autre billet aujourd'hui avec de menus changements
Il est allé rejoindre Chris Marker avec qui il avait réalisé, en collaboration avec Ghislain Gloquet,  "Les statues meurent aussi". Un grand bonhomme à la palette aussi grande que son coeur.
Et pendant ce temps, comme en écho inversé au documentaire cité plus haut, Tillinac vient sur le "service public" faire la promotion de son dernier livre "Du bonheur d'être réac" (tout un programme) et dit, au cours d'un entretien hallucinant "on ne peut pas être ému par toutes les cultures...". Quelle époque de régression mentale parmi ces gens. Et si loin d'Alain Resnais.
Voir à 2:32:57 là
03/03/2014, 02:40 | Par arrue en réponse au commentaire de Pipotin le 02/03/2014 à 13:54
PIPO,
Pitié ! Pas ce lourdaud limité et fier de l'être (Tillinac) à côté de la finesse intellectuelle et esthétique (avec ses failles) du disparu !
Trouvons-lui, s'il le faut, un réac d'une autre envergure. Ça existe. Hélas ... Cool
02/03/2014, 14:07 | Par pol
Ghislain Cloquet qui fut notre directeur des études... un court moment, à L'IDHEC
02/03/2014, 17:09 | Par Stephanie
Je suis loin d'avoir tout vu de Resnais, et certains films m'ont paru mineurs ou moins réussis que les autres...
Mais je reste marquée par L'Année dernière à Marienbad (de la SF comme on n'en faisait jamais en France à cette époque !), La vie est un roman, Mélo (le titre a bêtement manqué me le faire rater, ne faites pas la même erreur ;-) et l'éblouissant Smoking / No smoking. Parmi les derniers, Les Herbes folles.
02/03/2014, 18:30 | Par Jean-Louis Legalery
Beau billet sur un homme de talent et de conviction.
02/03/2014, 18:33 | Par grain de sel
"Nuit et Brouillard" ce soir sur France 2 en remplacement de James Bond. A ne pas manquer ! Et vivement aussi la rediffusion de "Muriel" et d"'Hiroshima mon amour". Des films que j'ai vus et revus moult fois, avec la même émotion, toujours intacte....
Un grand jeune homme de 91 printemps est parti et nous laisse tous orphelins. RIP, Alain !
03/03/2014, 08:54 | Par alain Gillis en réponse au commentaire de grain de sel le 02/03/2014 à 18:33
Bien sûr, je recommande...
03/03/2014, 12:17 | Par grain de sel en réponse au commentaire de alain Gillis le 03/03/2014 à 08:54
Et bien non, finalement, ils ne l'ont pas passé.... Honte ! Ils l'avaient pourtant annoncé sur Twitter.... Mais j'espère qu'on aura une VRAIE rétrospective, avec N&B, mais aussi M, et plein d'autres.... 
02/03/2014, 18:41 | Par Duduche
A l'heure des montées de violence en Ukraine, rappelons cet excellent film d'Alain Resnais, collaborant avec le professeur Henri Laborit, Mon oncle d'Amérique, dont voici 2 petits extraits:
Henri Laborit, Mon Oncle d'Amérique. 1/2
Henri Laborit, Mon Oncle d'Amérique. 2/2
Si on réfléchissait plus à ce qu'il y dit, il y aurait certainement moins de conflits dans le monde!
02/03/2014, 18:41 | Par DF7511
Merci M. Alain Resnais pour tout ce bonheur fabriqué et que j'ai dégusté comme des pâtisseries subtiles.
Un moment qui colle à ma mémoire et auquel je suis très attaché, Sabine Azema chantant la chanson de France Gall; "Résiste .. Pourvu que tu existes .."
02/03/2014, 18:43 | Par DF7511
Merci M. Alain Resnais pour tout ce bonheur fabriqué et que j'ai dégusté comme des pâtisseries subtiles.
Un moment qui colle à ma mémoire et auquel je suis très attaché, dans "On connaît la chanson", Sabine Azema chantant la chanson de France Gall; "Résiste .. Pourvu que tu existes .."
02/03/2014, 18:44 | Par junon moneta
Scoop !
On l'a retrouvé, il est décédé.
Vous avez dit : "Disparition" ?
Cela ne change rien au talent de cet homme, ni à la qualité de votre billet, mais cette expression me sort des yeux...

02/03/2014, 18:53 | Par Pierre Magne
"Nuit et Brouillard" ce soir sur France 2...
Ma première rencontre avec ce grand cinéaste !
02/03/2014, 19:19 | Par pol
Sur France Culture à 19h14, quelqu'un dit que Truffault disait de lui que c'était un cinéaste de gauche, un autre dit c'était un cinéaste "engagé" - il est dit alors que souvent les films engagés sont ratés - mais qu'il arrivait en même temps à un haut niveau formel...  Et oui pourquoi n'ai-je pas écrit que ce qui me plaisait chez Marker et Resnais c'était qu'ils étaient engagés...
02/03/2014, 19:22 | Par pol
Évidemment un cinéaste disparaît, meurt, mais son œuvre lui survit. Alain Resnais est là pour toujours avec ses films, son esprit, si j'ai mis disparition, c'est probablement à cause de Perec, qui lui aussi fait partie de mes exercices d'admiration.
02/03/2014, 21:04 | Par pol
02/03/2014, 22:13 | Par guy_perbet
Disparu ?
Non, il a juste "tourné le coin", et nous n'avons pas fini d'entendre et de voir tout ce qu'il nous a conté...
03/03/2014, 01:59 | Par seth
Je me rappelle du simplissime, brillant, rude, éblouissant et percutant Nuit et Brouillard, mais aussi des emmerdentissimes L'Année Dernière à Marienbad et Hiroshima Mon Amour (avec la collaboration de la chiantissime Guiguite). Après j'ai arrêté. Moi qui n’était déjà pas fana du ciné, ça m'a complètement vacciné.
Désolé de déplaire au chœur des adorateurs mais si ça a bien commencé, ça n'a pas forcément bien suivi... Quant à la fin, je ne la connais pas.
RIP quand même.
03/03/2014, 02:40 | Par arrue
Il fallait écrire un hommage ici. Vous l'avez fait. Merci.
Nous nous sommes tant aimés ... En pleurs
À un jour près, son ombre tutélaire serait venue "planer" sur des Césars de longue date totalement nuls.
Le siècle va définitivement basculer (culturellement), car, en France, il reste deux "grands". Eux disparus (à Dieu ne plaise), tout un pan de ce qu'est PROFONDÉMENT le cinémaTOGRAPHE (pour le dire comme Bresson) aura aussi disparu !

N-B : Je ne suis pas sûr que "Nuit et brouillard" soit tout à fait le "premier" film sur le sujet. En France, sans doute. À ce qui fut "l'Est", c'est moins sûr. Mais restons-en à la "Nuit" et à la ridicule et ignoble censure de son flic français enlevé du plan ... puis remis

Je t'aime je t'aime, le film d'Alain Resnais qui devait avoir la Palme


Claude Rich incarne Claude Ridder, un personnage rescapé d'une tentative de suicide, à qui des scientifiques proposent de voyager dans le temps...
En 1968, cette romance fantastique signée du réalisateur de Hiroshima mon amour avec le romancier Jacques Sternberg, était en compétition au festival de Cannes. Beaucoup murmuraient qu'il serait couronné. C'était sans compter les fameux «événements de mai»... Retour sur le chef-d'œuvre inconnu du réalisateur.
1/5
Peu de gens se souviennent du huitième film d'Alain Resnais. Et pourtant, il s'en est fallu de peu qu'il n'obtienne la plus haute récompense au festival de Cannes... en mai 1968. Si une malédiction n'avait plané au-dessus de Je t'aime, je t'aime, cette romance fantastique aurait certainement été un très grand succès. Avant même sa sortie, ce long métrage, avec Claude Rich et Olga Georges-Picot, avait été présenté en compétition au Festival de Cannes. Sur la Croisette, le bouche à oreille était si unanime que d'aucuns murmuraient qu'il aurait la palme cette année-là.
Nous étions en 1968... Les événements de mai se sont alors chargés de balayer tous ces rêves de pellicule. Et le film de Resnais ne fut pas projeté. Un gros rideau rouge tiré par Truffaut tomba sur l'écran, entraînant à sa suite un long voile d'absence qui vint recouvrir ce long métrage dont le scénariste écrivain était Jacques Sternberg.
Trente-cinq ans plus tard, en 2003, grâce à Michel Ciment et à l'acharnement de la revue Positif, une copie neuve avait même été élaborée, et ce superbe film de nouveau présenté au Festival de Cannes. Comme un juste retour des choses.
Quelques années avant de mourir, l'écrivain Jacques Sternberg (1923-2006) avait vu ressortir le film et avait accepté d'en parler. «Cela me fait un immense plaisir de voir ce film sortir de l'ombre, expliquait-il. Finalement, j'ai l'impression que Je t'aime, je t'aime n'aura atteint son public que maintenant. Comme s'il avait voyagé dans le temps pour parvenir jusqu'à nous sans une ride.»
Que raconte exactement cet étrange et poétique long métrage? Le synopsis tient en quelques mots: des scientifiques viennent proposer à Claude Ridder (Claude Rich), rescapé d'une tentative de suicide, de voyager dans le temps. En véritable cobaye humain, il sera précipité un an en arrière durant une minute. L'expérience commence. Mais bientôt, la machine se détraque...

«Je me souviens parfaitement de ma première rencontre avec Resnais.»

«Je me souviens parfaitement de ma première rencontre avec Resnais, confiait alors Sternberg. J'étais alors journaliste au sein de la mythique revue Planète, sise au 114, avenue des Champs-Elysées. Un jour de 1965, mon téléphone sonne. Je décroche, et j'entends la voix de Resnais. «J'ai lu Un jour ouvrable et j'aimerais que nous nous rencontrions.» J'ai répondu «Quand?», et il a dit: «Maintenant, si c'est possible. Je suis à deux cents mètres de vos bureaux.» Nous avons déjeuné dans le sous-sol désert d'un restaurant de la rue du Colisée pour mieux pouvoir discuter. Après deux ans et demi de travail commun, le synopsis définitif de Je t'aime, je t'aime voyait le jour.»
Si le choix, ô combien judicieux, de Claude Rich revient exclusivement à Resnais, en revanche, c'est Jacques Sternberg qui a découvert la jeune Olga Georges-Picot, qui illumine le film de son charme étrange et éthéré. «Resnais m'avait dit: «Si je prends une comédienne comme Jeanne Moreau, toutes les scènes avec Claude Rich ressembleront à un match de ping-pong. Tout le monde dira: «Ah! quel jeu!» Il nous faut une inconnue. C'est un jour, par hasard, en remontant la rue Saint-Benoît, que je suis tombée sur elle, attablée à la terrasse d'une pizzeria. Elle était très belle, décalée, marginale, avec une espèce de calme, de neutralité énigmatique. Inutile de préciser qu'elle a été engagée immédiatement.»
Quant au déconcertant titre du film, Sternberg le justifie d'une phrase définitive: «Pour moi le premier Je t'aime sonne comme un froid constat. C'est la répétition qui symbolise la passion, l'infini, l'amour fou...»

samedi, mars 01, 2014

Merci! Merci! Merci!

C'est le passage obligé cette litanie de remerciements, un exercice casse gueule! Guillaume et les garçons à table à fauché 5 Césars,Guillaume Gallienne en devient hagard.
Je me souviens de Guislain Cloquet recevant le sien pour la photo de "Tess" (Roman Polensky) : Je
 ne suis qu'un cheval qui ne court bien que s'il a un bon cavalier!
Bref, cette 39 ième édition a été menée tambour battant par Cécile de France.