samedi, septembre 12, 2015


Je brûlais de désir, nous avions chacun une chambre contiguë dans un hôtel, les lits n'étaient pas refaits, je suis invitée, ce n'est pas à moi d'appeler la femme de ménage, le temps que je fasse une petite toilette, j'entends un ronflement, c'est Sternberg qui s'est mis dans mon lit, il dort sur le côté avec une petite fille dans son dos la tête nichée dans le cou de mon amant. Il n'y a qu'à attendre qu'il se réveille.

Sternberg conduit une voiture, je ne lui connaissais qu'un Solex, il veut descendre en Italie, dans la botte selon sa carte, aux croisements des routes il tourne sans s'arrêter faisant fi de la priorité, nous nous trouvons nez à nez avec d'autres voitures, heureusement il conduit très doucement, mais j'ai peur.

J'ai décidé d'une promenade alpestre en solitaire, je m'emmitoufle dans tous les vêtements que je peux trouver afin d'arriver au sommet de la montagne sans crever de froid. Des planches pourries d'un buisson à l'autre pour traverser des gués, je me dis qu'avec de la neige les skieurs doivent pouvoir glisser dessus, , je les jette à terre, c'est de la grimpette pas sécurisée. Un funiculaire presque vide, à mi parcours ils ne demandent pas de billet, cela me fait bien avancer, puis un avion dans un pré, il ne veut pas décoller car la nuit va tomber. En continuant à marcher, je tombe sur une station remplie de touristes asiatiques, c'est réconfortant de n'être plus seule, il y aura peut- être de quoi me nourrir et dormir sans mourir de froid dans le creux d'un rocher.

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